De la suppression des bi-licences

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Depuis le 6 mai 2012, nous avons commencé à nous habituer aux folles et surprenantes idées du gouvernement. Mais cette mesure-ci, est particulièrement aberrante pour tous les étudiants et surtout pour les lycéens actuels.

Cette idée n’est pas toute neuve, en effet, elle est évoquée pour la première fois avec la loi sur l’Enseignement Supérieur et la Recherche (ESR), en juillet 2013.

Il est écrit dans cette loi, que les bi-licences devront être supprimées à la rentrée 2014, dans toute la France.

Les bi-licences sont des formations dispensées à l’université qui comportent deux disciplines. Les étudiants ont un cursus qui comprend les enseignements fondamentaux et le plus souvent des cours spécialisés mêlant les deux matières choisies. Au terme de leur trois années, les étudiants disposent d’un diplôme unique.

La bi-licence est différente de la double licence. La double licence comprend l’ensemble des cours dispensés dans chacune des matières, le volume horaire est beaucoup plus conséquent, et l’étudiant obtient deux diplômes en 3 ans.

La question semble alors évidente, pourquoi supprimer les bi-licences qui sont des filières d’excellence à l’université ?

Une formation de ce type ne peut être qu’un atout pour le monde du travail. La formation est plus variée, apporte plus de culture générale, et bien sur une certaine originalité car la bi-licence est une filière moins répandue à l’université.

On aurait pu voir, dans ces bi-licences, souvent sélectives à l’entrée, l’avenir de l’université. L’université qui deviendrait alors un choix volontaire, et qui pourrait -presque– rivaliser avec d’autres grandes écoles françaises.

Mais le gouvernement ne partage pas cette vision. Selon lui, les bi-licences doivent être supprimées car elles ne forment pas parfaitement à l’une des disciplines, elles ne spécialisent pas. La raison officieuse est bien sur, que les bi-licences sont ouvertes pour un nombre d’élèves restreints, elles coûtent donc plus chères !

Il est vrai que faire des économies sur l’éducation des jeunes, qui sont l’avenir de notre pays, contribuera certainement à son redressement.

A titre d’exemple, à Paris X, les bi-licences actuelles seront transformées en double licence ou licence dites à parcours. En terme de formation et d’enseignements, cela changera, fort heureusement, très peu de chose. Le volume horaire sera légèrement plus important.

Espérons désormais que la Secrétaire d’état à l’Enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, n’aura pas d’ici 2017, la « merveilleuse » idée de s’attaquer aux double licences !


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